Utilisateur:Pierre Étienne 21/Brouillon

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Muse Attributs art Allégorie
3 Muses béotiennes
Mélété littéralement « réfléchir » et « contempler » en grec (Expérience) de l'Exercice intellectuel Raison
Aédé Voix chant Imagination
Mnémé activités de l’esprit Mémoire Mémoire
9 Muses olympiennes
Calliope sa couronne d'or poésie épique Pastorale
Melpomène Masque tragique, une couronne de pampre de vigne et son poignard. tragédie Tragédie
Érato couronne de myrte et de rose, et sa lyre et son plectre. poésie lyrique et érotique Lyrisme
Terpsichore couronne de guirlande et tenant à la main une harpe en écaille de tortue, surmontée de deux cornes de chèvre. danse Satire
Thalie couronne de lierre et son masque comique comédie Comédie.
Euterpe couronne de fleurs et ses instruments de musique . musique Musique
Polymnie Elle est souvent représentée accoudée sur un appui dans une attitude pensive ou elle a sa main droite en action comme pour haranguer. Muse de la poésie sacrée, rhétorique, éloquence, Muse de l'agriculture. Théologie & Agriculture
Clio couronne de laurier, trompette (renommée), un parchemin (l’Histoire embrasse tous les lieux et tous les temps) et son livre qui a pour titre Thucydide[1]. histoire Histoire Ancienne & Histoire Moderne
Uranie couronne d'étoiles et son globe[2] et plusieurs instruments de mathématiques. astronomie Astronomie & Mathématiques

Le jeu du voilement et du dévoilement[modifier | modifier le code]

« L'oubli de l’être » signifie que l’être se voile, qu’il se tient dans un retrait voilé qui le dérobe à la pensée de l’homme, mais qui peut aussi être considéré comme une retraite protectrice, une mise en attente d’un décèlement[3]. Dans des analyses célèbres portant sur des fragments de textes attribués aux premiers pré-socratiques, le philosophe allemand Martin Heidegger exhume le « sens originaire du concept de vérité » comme Alètheia ou dévoilement (Unverborgenheit), qui n'est pas un concept de relation, mais que Heidegger interprète, en prenant appui sur l'« a » privatif appliqué à la Léthé, comme l'expression d'un « surgissement hors du retrait »[4]. Étymologiquement, alètheia, qui signifie littéralement « hors de la « Léthé » articule une expérience originaire de la vérité comme sortie de l'étant hors du retrait[5]. Il s'agit bien d'une expérience ontologique (quant à l'être) et non pas d'un simple jeu linguistique qu'autoriserait le « a » privatif d'aléthéia.« Alétheia pensée de façon grecque est régie par la « Léthé », « ne se fonde donc pas sur la construction du mot, mais dans la pensée que pour être ce qu’il est le dévoilement a besoin du voilement » »[6],[a]. Par la suite, la métaphysique n'apparaîtra plus comme le chemin privilégié pour accéder au sens de l'être qui lui-même en son fond ne peut plus être considéré comme le fondement de l'étant. D'ailleurs, la problématique du « sens de l'être » va laisser sa place à la question de la « vérité de l'être », dont la révélation du « voilement » accaparera dorénavant les efforts du philosophe, note Jean Grondin[7]. Marcel Détienne, dans son ouvrage de 1967 Les maîtres de vérité dans la Grèce archaïque[8], a mis en évidence un certain nombre de significations qui semblent corroborer les observations de Martin Heidegger et justifier son interprétation de la notion d'alètheia comme dévoilement de l'étant et non pas comme jugement qui date du début des années 1920[a].

« La parole (de Vérité) est du même ordre : comme la main qui donne, qui reçoit, comme les gestes d'imprécation, elle est une force religieuse qui agit en fonction de sa propre efficacité[9]. »

— Marcel Détienne, Les maîtres de vérité


Jacqueline Duchemin, spécialiste de poésie grecque et de mythologie comparée, a émis l'hypothèse selon laquelle les prérogatives d'Apollon dans le domaine de la musique et de la poésie se rattacheraient à sa nature de divinité pastorale, l'une des fonctions originelles du dieu étant la protection des troupeaux[10]. Selon l'auteur de La Houlette et la lyre, ce seraient les bergers et les pâtres qui auraient inventé l'art musical au cours de leurs longues veillées solitaires. Elle affirme ainsi : « Le poète et le berger sont bien une même personne. Et ses dieux sont à son image[11]. » Et aussi : « Les divinités des pâtres et des bêtes furent, au sein d'une nature pastorale, dans les temps les plus anciens, celles de la musique, de la danse et de l'inspiration poétique[12]. »

Marsyas était un Silène, dieu de la rivière Marsyas, un affluent du Méandre en Anatolie. Pindare raconte comment la déesse Athéna, une fois inventé l'aulos, le jeta, ennuyée qu'il déforme son visage quand elle en joue. Marsyas le ramassa, et commença à en jouer avec une telle grâce que tous les auditeurs furent captivés, déclarant qu'il avait plus de talent qu'Apollon lui-même. Marsyas, très fier, ne les contredit pas, jusqu'à ce qu'un jour sa renommée parvienne à Apollon, qui le défia (selon d'autres versions ce fut Marsyas qui lança le défi).

Les Muses déclarèrent Apollon vainqueur. Pour punir Marsyas de sa démesure (ὓϐρις / hubris, fait d'avoir défié un dieu), Apollon le fait écorcher vif et cloue sa peau à un pin (l'arbre de la déesse).

Le roi Midas, qui avait préféré le son de la flûte à celui de la lyre, est doté d'une paire d'oreilles d'âne[13]. Alors Apollon s'indigna et dit à Midas : « Tu auras les oreilles que tu as eues pour juger. ouïe qui lui faisait avoir des oreilles d'âne.

Le frontispice de l'Encyclopédie est une représentation symbolique de la philosophie des Lumières, un mouvement intellectuel européen du XVIIIe siècle qui mettait l'accent sur la raison, la science et l'éducation. En effet, le frontispice illustre l'idée centrale de ce mouvement, à savoir que la diffusion de la connaissance et l'éducation étaient des moyens essentiels pour améliorer la société et réduire l'ignorance et l'obscurantisme. La composition générale du frontispice est très riche en symboles et en allégories, avec des éléments tels que la personnification de la raison, les outils des arts et des sciences, la figure de la Vérité, les livres, les enfants, etc. Ces éléments représentent l'idée que la connaissance est accessible à tous, et que chacun doit avoir accès à l'éducation pour améliorer sa vie et sa compréhension du monde. Par ailleurs, l'image met en évidence l'esprit de système qui préside au projet encyclopédique. En effet, l'Encyclopédie visait à rassembler toutes les connaissances du monde dans un seul ouvrage, afin de les organiser de manière systématique et rationnelle. Cette approche systématique et rigoureuse est mise en valeur dans le frontispice, avec la représentation des outils des arts et des sciences, tels que la boussole, la loupe, le compas, qui symbolisent l'importance de l'observation et de la mesure. En somme, le frontispice de l'Encyclopédie est un condensé d'idées et de symboles qui illustrent la philosophie des Lumières et la vision encyclopédique de la connaissance en mouvement. Cette image iconique est devenue un symbole de la transmission du savoir et de l'éducation dans la société des Lumières, et a influencé de nombreux mouvements intellectuels et éducatifs depuis sa création.

Le frontispice de l'Encyclopédie est l'expression visuelle de l'ambition encyclopédique qui sous-tendait ce projet monumental. L'image illustre les valeurs clés de la philosophie des Lumières, mettant en avant la transmission de la connaissance, l'éducation et la raison. Elle dépeint une scène allégorique, avec une figure centrale représentant la raison, entourée d'autres figures symbolisant les différentes branches de la connaissance, telles que la géométrie, la mécanique, l'astronomie, la musique, la sculpture, la peinture et la poésie. La figure de la raison est représentée debout, levant un flambeau qui éclaire la connaissance, éliminant ainsi les ténèbres de l'ignorance. Elle est entourée d'une équipe d'experts, chacun représentant une discipline spécifique. Ces experts travaillent ensemble, sous la supervision de la raison, pour explorer et diffuser la connaissance. Les autres figures dans le frontispice représentent les éléments essentiels de la société des Lumières, notamment l'érudition, la sagesse, la tolérance, la liberté et l'égalité. La composition générale de l'image est très significative. Le frontispice est divisé en trois parties, chacune représentant un élément différent de la connaissance. En bas à gauche, on trouve des outils et des instruments scientifiques, représentant les sciences appliquées. À droite, la figure féminine personnifie les sciences humaines, telles que la philosophie, la grammaire et la rhétorique. En haut, on voit un globe terrestre, un cadran solaire, une boussole, un astrolabe et un télescope, symboles de la science et de l'astronomie. L'image met également en évidence l'esprit de système qui préside au projet encyclopédique. Le frontispice illustre la méthodologie systématique qui sous-tend la compilation de l'Encyclopédie, avec la raison en tant que guide et les différents experts travaillant ensemble pour atteindre un objectif commun. Cette image est donc un résumé visuel de la philosophie et des idéaux de la société des Lumières, illustrant l'importance de la connaissance et de l'éducation pour le progrès de l'humanité.

Le frontispice de l'Encyclopédie est considéré comme un véritable manifeste de la philosophie des Lumières, mouvement intellectuel et culturel majeur qui a émergé au XVIIIème siècle en Europe. Cette image représente l'importance primordiale accordée à l'éducation et à la transmission du savoir dans cette période de l'histoire, où l'on cherchait à libérer l'homme de l'obscurantisme et à favoriser la diffusion des connaissances. Le frontispice est composé de plusieurs éléments symboliques qui illustrent l'esprit du projet encyclopédique. Au centre de l'image se trouve une pyramide, représentant l'accumulation du savoir au fil des siècles et des civilisations. Cette pyramide est surmontée d'un soleil éclatant, qui symbolise la lumière de la connaissance qui éclaire l'humanité. Autour de la pyramide, on peut voir plusieurs personnifications allégoriques, telles que la Raison, la Vérité, la Science et l'Industrie, qui sont accompagnées de leurs outils et symboles respectifs. Ces figures représentent les valeurs fondamentales de la philosophie des Lumières, qui prônait l'importance de la raison, de la vérité, de la science et de l'industrie pour le progrès de l'humanité. L'image est également ornée d'une série de personnages qui illustrent la diversité des savoirs et des métiers représentés dans l'Encyclopédie. On peut ainsi voir des savants, des artisans, des agriculteurs et des artistes, qui travaillent ensemble pour contribuer à l'édification du savoir. En résumé, le frontispice de l'Encyclopédie symbolise l'importance de la transmission du savoir et de l'éducation dans la société des Lumières. Par sa composition allégorique et ses éléments symboliques, cette image illustre l'esprit de système qui préside au projet encyclopédique, qui prônait la diffusion du savoir en mouvement plutôt que la croyance passive, afin de favoriser le progrès de l'humanité.

  1. Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, Paris, Pocket, , 515 p. (ISBN 2-266-06168-2), p. 90-92.
  2. Irène Aghion, Claire Barbillon, François Lissarrague, Héros et dieux de l'Antiquité. Guide iconographique, Paris, Flammarion, 1994, pp. 195-196.
  3. Alain de Benoist, Jünger, Heidegger et le nihilsme (lire en ligne)
    Texte d’une conférence prononcée à Milan
    .
  4. Marlène Zarader, Heidegger et les paroles de l'origine, p. 49 sq
  5. Gérard Guest, Paroles des jours, séminaire 15/12/2007 3e séance, vidéo 13
  6. Marlène Zarader Heidegger et les paroles de l'origine 1990, p. 63
  7. Jean Grondin Le tournant dans la pensée de Martin Heidegger1987, p. 96.
  8. Détienne 1990
  9. Détienne 1990, p. 52.
  10. Jacqueline Duchemin, La Houlette et la lyre. Recherche sur les origines pastorales de la poésie : Hermès et Apollon, Paris, Les Belles Lettres, 1960.
  11. Jacqueline Duchemin, La Houlette et la lyre. Recherche sur les origines pastorales de la poésie : Hermès et Apollon, op. cit., p. 56.
  12. Jacqueline Duchemin, La Houlette et la lyre. Recherche sur les origines pastorales de la poésie : Hermès et Apollon, op. cit., p. 257.
  13. Ovide, Métamorphoses, XI, 146-193 ; Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], CXCI.


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